Canis lupus
Mesures mises en place
Chaque année en France, 3000-4000 animaux domestiques (principalement des ovins) sont victimes de la prédation attribuée au loup. Aujourd’hui, les animaux domestiques prédatés sont indemnisés et les différents moyens de protection financés par l’Etat via le programme LIFE Loup (1997-2003). De plus, les Pouvoirs Publics ont mis en place différents programmes de soutien pour accompagner le pastoralisme en zones à loups. Après avoir été prises en charge par le Parc National du Mercantour, deux programmes européens "LIFE" consécutifs ont permis d’installer et d’expérimenter ces mesures, en co-financement par l’Union européenne et les Ministères chargés de l’environnement et de l’agriculture. Depuis 2004 c’est le Ministère de l’Agriculture qui a pris en charge le financement des mesures de protection, avec l’aide de l’Union européenne.
Depuis le retour du loup, les méthodes d’élevage modernes sont remises en cause et la protection des troupeaux est redevenue une priorité. Plusieurs techniques de protection directes des troupeaux sont applicables : berger, aide-berger, chiens « patous », parc de regroupement, effaroucheurs...
La présence humaine :
La situation actuelle fait que la taille des troupeaux augmente mais pas les moyens pour le gardiennage. Un berger en dessous de 1000 brebis n'est pas rentable économiquement. Or sa présence est dissuasive, elle permet une surveillance nocturne et un regroupement des troupeaux. Cependant, des associations comme FERUS ou A Pas de Loup proposent une aide volontaire au gardiennage des troupeaux en formant des éco-volontaires pour qu'ils soient présents sur les différents alpages afin d'aider les bergers. Ceci favorise aussi les échanges entre le monde pastoral et les membres des associations de protection de la nature.
Les chiens de protection :
Ce sont essentiellement des chiens venant des Pyrénées, les patous. En cas d’agression du troupeau, il
s’interpose et aboie avec insistance sans chercher forcément l’affrontement. Sa corpulence et ses
menaces suffisent généralement à détourner un chien, un loup, un lynx ou même un ours. Le soucis
actuel c'est qu'il attaque aussi les Hommes, parfois il les mord. Le nombre de chiens installés dans
un troupeau dépend de nombreux critères relatifs au nombre de bêtes gardées et au type de
pâturages exploités.
Les parcs de nuit :
Leur installation nécessite une réflexion car il faut prendre en compte différentes contraintes : le milieu (relief, végétation), la conduite des troupeaux et la gestion de l'alpage. Les parcs sont mobiles et sont délimités par des clôtures conduisant l'électricité. Ils permettent de rassembler les troupeaux, d'aider les chiens de garde dans leur travail, de limiter considérablement la rencontre avec les prédateurs et facilitent considérablement l'intervention du berger en cas d'alerte si celui-ci est à proximité.
