
Canis lupus
Contexte
Après une absence d'un demi-siècle, le retour du loup pose un problème en France. De nouvelles pratiques pastorales ont été mises en place, délaissant celles où la présence de prédateurs était prise en compte (car trop coûteuses). La prévention des dommages et un accompagnement aux activités affectées par sa présence sont nécessaires notamment pour les éleveurs. Différents programmes existent à l'heure actuelle tels que Pastoraloup ou CAP loup. Cela consiste à apporter une assistance aux éleveurs, en zone à loup, grâce au recrutement à la formation et à l’encadrement de bénévoles venant renforcer la présence humaine auprès des troupeaux. L'objectif est de repeupler les populations de loups qui sont bien moins nombreuses que celles trouvées en Espagne ou en Italie : 150 et 180 loups en France alors qu’il y en a entre 1500 et 2000 en Espagne et entre 500 et 1000 en Italie. Ainsi, le loup pourrait se trouver en zone et hors zone de montagne ce qui pose problème pour la gestion des élevages.

La politique actuelle en faveur de son retour en France semble très contrastée. La protection du loup se situe au niveau européen par la Convention de Berne (1979) transcrite dans le droit français en 1989. Il est protégé en France par l’arrêté ministériel du 22 juillet 1993 mis à jour le 23 avril 2007. Et le loup est inscrit dans les annexes II et IV de la directive Habitats Faune Flore de l’Union européenne (92/43/CEE) du réseau Natura 2000, au titre d’espèce prioritaire. Cela signifie que la France doit veiller à la conservation de l’espèce et de ses habitats.
La population de loups française est encore trop faible pour être viable. Bien que les tirs de loups n'étaient autorisés que dans le cas de défense, depuis le 28 mai 2013, les tirs de prélèvements sont autorisés. Dans les faits, les plafonds de prélèvement autorisés (36 en 2014, soit environ 10% des loups sur le territoire) garantissent surtout l’augmentation de la population (taux de croissance démographique de 20% par an). Mais, le nombre de loups pouvant être tués a été doublé alors que le nombre de loups en France a à peine augmenté depuis l’année dernière. Les 14 départements concernés : Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Isère, Lozère (nouveau département concerné), Pyrénées-Orientales, Savoie, Haut-Rhin, Haute-Saône, Haute-Savoie, Vosges, Var et Vaucluse (nouveau département concerné). Certains départements parmi ces derniers sont très peu peuplés en loups (1 seul compté parfois) ce qui revient à empêcher l’installation de l’espèce alors que l’écosystème y est favorable.
